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LES MEMBRES DU
CONSEIL D'ADMINISTRATION 2024

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Le conseil d’administration de la Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli : (de gauche à droite) Jean-Pierre Pelletier, administrateur, Charles Robichaud, président, Camille Devaux, vice-présidente et trésorière, Sandra Giasson-Cloutier, secrétaire, Nancy Martel, administratrice et Emilie Clepper, administratrice. 

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Au gré des températures, de l’humidité changeante de la grève, le patrimoine sculptural légué par les anciennes éditions de la Biennale de sculpture, des Rendez-vous et des Symposiums continue d’évoluer dans son environnement, au cœur du parc des Trois-Bérets. Les œuvres revêtent une patine, accueillant autant faune que flore dans leur sein, sans distinction ni jugement. Il serait faux d’appeler ces changements un vieillissement ; ils relèvent plutôt de transformations intrinsèques de la matière des pièces de bois et de métal. Malgré leur ancrage dans le paysage et l’imaginaire de Saint-Jean-Port-Joli, leur matérialité les rend éphémères et témoins de leur précarité dans un milieu aussi vivant que la rive du fleuve. Dans l’optique où l’objet est amené à muter et à lentement se décomposer jusqu’à néant, qu’en est-il de la permanence du geste artistique de l’artiste d’origine, avant les interventions de l’environnement ?

 

Pour notre équipe, soucieuse du legs des artistes ayant produit ces œuvres avant notre arrivée, ces enjeux étaient au cœur des réflexions durant les trois dernières années où l’événement s'est façonné, chrysalide en dormance jusqu’à cet été. La proposition du duo de commissaires composé de Sevia Pellissier et Julien St-Georges Tremblay, intitulée

« Entretenir le brasier », a su nous charmer par son approche complexe abordant les forces naturelles et leur impact sur le processus créatif et la matérialité des œuvres. Autant au sens conceptuel que réel, les flammes et le brasier sont synonymes de réconfort comme de danger. L’élément qui brûle peut réchauffer, tout en demeurant précaire face aux aléas de l’air, malgré son appétit pour la matière. Son passage peut être nourricier, comme dans le cas de champs à défricher, ou destructeur, comme lors de feux de forêt. Cette orientation mise de l’avant par les commissaires vient apporter un monde de complexité à la thématique et aux enjeux proposés par la Biennale. Les co-commissaires ont su sélectionner des artistes dont les orientations, le langage plastique et les thématiques sauraient apporter une dimension additionnelle au sujet à l’étude de cette édition, au grand bonheur du conseil d’administration. Ainsi, nos binômes d’artistes et de commissaires sont à l’œuvre depuis un an pour élaborer un événement qui saura décortiquer et questionner le sujet, afin de vous en présenter le résultat, ou du moins son processus.

 

Cela fait un peu moins de trois ans que l’idéation de cette édition par toutes les entités concernées ne cesse de nous ébahir par son approche non conventionnelle de la matière et du processus sculptural, et nous avons la certitude que vous tomberez vous aussi sous le charme de ses déclinaisons lors de notre événement. Plus que public, nous vous invitons à devenir acteur et actrice de changement dans cette édition qui se veut nourricière, libératrice et pétillante de par son sujet !

 

Au plaisir de vous retrouver en grand nombre après tant d’années en friche, auprès d’un brasier accueillant et rassembleur.

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